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Le Lotus Bleu

Le Lotus Bleu
  • L'histoire de six mois au Japon : trois en province (Kansai et Nagoya), puis trois à Tokyo. Deux stages en entreprise, des dizaines de rencontres, et la découverte non préméditée d'une culture pas si incompréhensible qu'elle n'en a l'air.
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Le Lotus Bleu
11 juillet 2006

Le teint zéro défaut des Japonaises

                                                             Elles ont un teint impec jusqu'à un âge avaP1010157ncé et pas une ride : mais comment font-elles? Voici quelques pistes, glanées au fur et à mesure de mes rencontres amicales avec des Japonaises. Je vous les livre dans l'ordre chronologique.

  • Le collagène: le meilleur ami de la Japonaise qui anticipe son futur vieillissement. Souvent dès leur prime jeunesse, elles en consomment sous deux formes : nourriture (ailerons de poulet, cartilages) et crèmes anti-rides (si!). De nombreuses lignes de produits de beauté sont enrichis en collagène ; vu le résultat sur leur peau, je pense qu'elles ont trouvé le bon filon. Plus tard, elles l'utiliseront éventuellement sous forme d'injections.
  • La génétique et la géographie: l'atmosphère du Japon, saturée d'humidité, n'est pas agressive pour la peau ; le danger viendrait plutôt de la climatisation (-> crèmes hydratantes). La peau asiatique est plus épaisse que la peau européenne, il est donc normal qu'elle ride moins vite.
  • Ne pas s'exposer au soleil: ça leur évite les taches brunes et le vieillissement prématuré. Là, votre dermato approuvera.
  • Le fond de teint: rares sont les Japonaises qui sortent sans, même quand elles n'utilisent pas d'autre produit de beauté. Elles disposent de fonds de teint au fini très naturel, c'est sûr que ça aide à avoir une belle peau.
  • Le rasoir: cela vous surprendra peut-être, mais nombre de Japonaises se rasent le visage, à l'instar de ma copine Reiko à Nagoya. Elles disent que le maquillage tient mieux comme cela. Encore une fois, vu le résultat, je veux bien les croire.
  • La nourriture: manger du poisson (peu gras) éviterait les problèmes d'acné. Le tofu et le riz seraient les garants d'une peau douce.
  • La chirurgie esthétique: elles se tueraient plutôt que d'avoir à l'avouer, mais pour avoir travaillé dans le milieu de la mode, je peux vous affirmer que les cliniques esthétiques sont légion à Tokyo aussi bien qu'à Nagoya et que de nombreuses jeunes femmes y ont recours (celles de Nagoya ont tout particulièrement cette réputation). A titre indicatif, se faire débrider les yeux ne coûte que 10000 yens (75 euros).
  • Les bons gestes: utiliser un produit désincrustant (éventuellement anti-acné) matin ET soir et compléter ce geste par l'application d'une crème hydratante. C'est un B.A-BA que j'ai adopté depuis et les résultats en sont intéressants (peau plus unie, disparition des petites rougeurs). Je n'irai pas jusqu'à vous conseiller l'application des 7 produits que toute Japonaise digne de ce nom utilise matin et soir, ni leurs massages spéciaux, ça fait un peu trop superposition ; mais enfin là encore, vu le résultat sur leur teint, je m'incline...

Vous vous dites qu'elles en font trop, et que l'apparence ne fait pas tout, n'empêche, en ce qui me concerne, depuis que je prends dix minutes par jour pour prendre soin de ma peau, elle a cessé de me poser des problèmes. A bon entendeur... (Pour ceux qui me connaissent : non, je ne me rase pas le visage, je ne me suis pas fait non plus débrider les yeux !)

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28 juin 2006

America-mura, Osaka

p1010194C'est l'un des quartiers branchés d'Osaka. Par conséquent, on y croise nombre de punks, gothiques, et homosexuels (l'homosexualité est hélas encore un tabou au Japon).

"Mura" signifie village. L'atmosphère y est beaucoup plus relax que dans les autres quartiers de la ville (déjà assez relax comparée à Nagoya ou Tokyo).

Le quartier est grand, et vous pouvez y acheter des produits d'import U.S. ou tout simplement des accessoires made in Japan qui vous donneront l'air branché. Les boutiques ont souvent un design remarquable et le taux de personnes parlant anglais y est un peu plus élevé que dans le reste de l'archipel. La visite du parc d'attractions attenant, sur le thème du cinéma américain, peut clore votre visite du quartier.

28 juin 2006

Le wasabi

wasabiCe condiment vert, inséparable de la nourriture japonaise (enfin si vous aimez les sushi), et qui malheureusement a tendance à vous mettre la bouche en feu (éteignez-moi !), est issu d'une racine comparable au raifort.

J'ai visité tout à fait par hasard une plantation au sud de Tokyo. C'est assez surprenant. La racine de raifort pousse immergée sous une vingtaine de centimètres d'eau et tout ce qu'on voit flotter, ce sont les feuilles, entre la lentille d'eau et le nénuphar.

Dans les régions où il pousse, le wasabi est un produit star. On en dérive la fameuse pâte qui accompagne les sushi mais aussi des sauces pour salade et des biscuits, entre autres. Il est alors de bon ton de ramener du wasabi A.O.C. à vos amis. Les magasins, souvent signalés par une énorme racine rigolarde, verte et en plastique, ne sont pas très difficiles à trouver !

21 juin 2006

L'esprit du voyage

izu_21Je trouve que cette photo résume assez bien l'ambiance de mon séjour au Japon. J'ai en effet passé pas mal de temps dans les trains (ici, en direction de Shimoda en décembre).

Jamais découragée, quoique crevée par mes journées au bureau, dès que j'avais un jour de libre, je sautais dans un wagon et j'allais visiter le dernier lieu que l'on m'avait conseillé ou que je rêvais de découvrir au point d'en avoir des insomnies. Sourire aux lèvres.

Ah l'aventure... Plutôt casanière au départ, je dois avouer que j'y ai rapidement pris goût. Maintenant, j'ai des fourmis dans les jambes et une seule hâte : repartir !

21 juin 2006

L'exposition Universelle d'Aichi

p1010243Et la raison pour laquelle ne n'y suis retournée qu'avec mes chefs en VIP, malgré la proximité du lieu par rapport à mon lieu de stage.

TROIS HEURES de queue pour rentrer dans le pavillon Toyota. Au début je n'étais pas motivée et mes deux copines ont insisté sagement pour qu'on fasse la queue, dans l'espoir (je dis bien l'espoir, même pas la certitude) d'obtenir des entrées. Y a vraiment que les Japonais pour faire ça.

Tout ça pour un spectacle avec des robots danseurs et musiciens et des véhicules futuristes qui m'enthousiasma finalement... mais ne les enthousiasma guère, elles. Résultat, c'est moi qui leur ai remonté le moral, après!

Evidemment, en VIP, c'était bien plus drôle, puisqu'avec mes chefs (huiles d'une entreprise qui finançait en grande partie l'expo), on rentrait à peu près où on voulait sans faire la queue. Ca valait bien les quelques bouchées de natto du déjeuner.

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21 juin 2006

Les Japonais et l'écologie

gomiCet article paraîtra peut-être surprenant aux lecteurs qui pensent que le Japon est une société hyperindustrialisée et peu respectueuse de l'environnement. Il est vrai que les Japonais construisent d'énormes polders pour étendre leur littoral, ce qui est mauvais pour la faune et la flore marine, vrai également qu'ils aimeraient bien reprendre la chasse à la baleine (quoique si la population baleinière s'est bien reconstituée, je ne vois pas où est le problème, du moment qu'il n'y a pas surpêche), qu'ils climatisent tout.

Hormis cela, les Japonais sont très soucieux d'écologie.
Ils utilisent de préférence les transports en commun ou la bicyclette pour ne pas exagérer l'effet de serre (de toute façon, circuler en voiture dans Tokyo, c'est quasiment mission impossible). Toyota, par le biais d'Aisin Seiki, a mis au point un moteur de voiture écologique (installé sur la Prius), qui fait fureur sur l'archipel, ainsi qu'un système de climatisation non polluant (toutefois moins silencieux).
Ils lavent leur linge... en réutilisant l'eau du bain, acheminée jusqu'à la machine avec un tuyau spécialement aménagé à cet effet. Et ils le lavent à l'eau froide. Etonnant, non?
Les usines recyclent leur propres déchets, je l'ai vu de mes yeux ; les entreprises investissent dans des machines prévues à cet effet. Il n'y a ainsi aucune perte de métal ou de plastique, qui sont promptement remis dans le circuit.

Et que dire du tri sélectif des ordures ! La manie que nous avons de toutes les mélanger les agace au point que des écriteaux explicites sont placés dans de nombreuses chambres d'hôtel. Ne pas trier ses ordures est très mal vu ; c'est un engagement national, limite patriotique, relayé par les mairies et les écoles. Les ordures se partagent entre "moeru-gomi" et "moenai-gomi" : les ordures qu'on peut brûler, à savoir le papier et ses les déchets organiques, et celles qu'on ne peut pas brûler, les plastiques. Honnêtement, en France, quoique des campagnes soient engagées en ce sens, qui trie vraiment ses ordures ? On a la flemme, je l'avoue moi-même !

En somme, les Japonais sont plus écolos que nous... Exemple à suivre !

Image: fihes.pref.fukuoka.jp

21 juin 2006

Musée de l'érotisme

mus_e__rotismeSortie coquine entre copines au programme du week-end dernier. Nous avons décidé, après un petit lunch au Sapporo (voir article correspondant), de visiter le musée de l'érotisme, situé comme il se doit boulevard Clichy entre un sex-shop et un bar à strip-tease.

Ce musée est très amusant et très instructif. On en apprend même sur les coutumes sexuelles du Japon, avec une collection de geisha "coquines" assises sur une plaque en verre... A un certain étage, on peut visionner un porno des années 1930. Divers objets, dessins, photos, sont rassemblés là pour le plus grand plaisir des curieux et des esthètes... Au septième étage, vous avez même un gigolo en chair et en os déguisé en sadique qui se fait tripoter et photographier par de vieilles Américaines en rut (c'est paraît-il son job). Là par contre, on a trouvé ça douteux.

Ca vaut le coup de visiter un sex-shop ensuite, tant qu'on y est. Il y avait des trucs, franchement, je ne savais même pas que ça existait. Bon, je n'ai que 23 ans, j'ai bien le temps avant de passer au SM, enfin j'espère.

Musée de l'érotisme
72 bld Clichy
75017 Paris
01 42 58 28 73

Entrée : TR 6 €

19 juin 2006

Le karaoke

p1010378Qui dit Japon dit bien sûr karaoké. J'ai tout de même été surprise de ne pas y être allée plus de quatre fois en six mois. C'est vrai qu'il faut trouver le temps...

Le tout premier s'est déroulé avec deux collègues dans un minuscule bar de quartier à Kariya (Nagoya) avec un comptoir et cinq tabourets. Un vieux complètement fait n'arrêtait pas de m'appeler "musume" (ma fille). Il m'a fait chanter "Aux Champs-Elysées" deux fois. Charmant.

Les autres se sont passés à Tokyo, dans le karaoké de Ginza que vous pouvez voir ci-contre. Le répertoire, impressionnant, était à la hauteur du prix de la demi-heure...

Ah les banquettes en moleskine bleue surmontées de tableaux Hello Kitty...  Deux bières et hop ! C'était parti. Mes collègues tentaient de s'illustrer sur U2 tandis que je chantais Tatu avec ma grande copine. On y allait à trois ou quatre et c'était chacun son tour. On n'hésitait pas à changer de chanson quand c'était trop dur (la difficulté allait croissant avec le nombre de bières absorbées). Vraiment, de très bons moments. 

Promo 2008, un conseil cependant : évitez de monopoliser le micro, surtout quand cinq personnes attendent derrière vous. Ca passerait très mal auprès de vos collègues, même s'ils sont trop polis pour vous le faire remarquer. Vous aimez chanter... et eux aussi !

19 juin 2006

Asakusa, religion et tradition

p1010371Asakusa est un quartier assez éloigné du centre de Tokyo mais ça vaut la peine de s'y déplacer, ne serait-ce que pour faire le plein de souvenirs traditionnels et déguster quelques petits gâteaux fourrés à l'azuki (pâte de haricots rouges) ou gâteaux de riz salés.

Il s'agit d'une rue semi-couverte à l'entrée et à la sortie marquées par une lanterne comme celle-ci. Cette rue est bordée d'échoppes en tous genres proposant éventails, poupées et gâteaux. N'hésitez pas à vous en éloigner pour prendre les rues à gauche et à droite, vous trouverez des objets plus diversifiés et surtout moins chers (notamment des poupées geisha à 1000 yens, si vous cherchez bien). Au bout de la rue se trouve le temple d'Asakusa-Kannon, qui vaut le coup d'oeil.

Ce quartier est très affectionné des vieilles Japonaises, qui viennent ici acheter les souvenirs qu'on croirait destinés aux touristes (et dont elles sont les premières clientes). On y croise aussi beaucoup d'Américains, qui tentent de photographier les encensoirs sous tous leurs angles... Quant à moi, je dois avouer y être allée à deux reprises. Pour les souvenirs, mais aussi pour les omikuji, les petits présages que l'on peut recevoir au temple. Je ne vous dirai pas ce qu'il y avait dedans, tout ce que je peux vous dire, c'est que cela s'est vérifié depuis.

17 juin 2006

La santé passe par l'assiette

goyaAu Japon, on vous dira très souvent que tel ou tel plat dégoûtant ou amer se mange tous les jours car "bon pour la santé" (ヘルシー). Mais cela va bien plus loin : la nourriture, du fait même qu'elle nous construit physiquement, est de prime importance pour la santé du corps. Même les filles minces comme des haricots qui hantent les quartiers hype de Tokyo mangent quelquefois autre chose que des nouilles déshydratées. Ainsi la croyance populaire veut que :

- Le tofu et le riz donnent la peau douce. Si vous ne mangez pas de riz lors d'un repas, on vous regardera comme une bête curieuse : et les carbohydrates ?

- Le thé vert ait une action drainante, antioxydante et antifatigue (ça, c'est scientifiquement prouvé).

- Les aliments doivent être consommés le plus frais possible, et crus autant que possible ; leur action bénéfique sur l'organisme est alors à son maximum (d'où sushi, sashimi, cuisson rapide et ikezukuri - où l'on cuisine les poissons encore vivants). La haute cuisine japonaise se rapproche le plus possible de cet idéal de fraîcheur et de crudité. Oui, vous allez payer une somme faramineuse pour des aliments à peine préparés...

- Le natto consommé tous les matins soit le garant d'une bonne santé (voir article correspondant).

- Si on ne mange pas assez l'hiver, on tombe malade.

- Le goya (légume d'Okinawa vert, sorte de concombre pustuleux particulièrement amer) soit un mets indispensable l'été grâce à sa teneur en vitamines. On en retrouve même dans certains biscuits pour chiens. C'est le légume type au sujet duquel on vous répondra : nous non plus on n'aime pas, mais c'est bon pour la santé !

(photo : goya, digi-affiliate.com)

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