Guide de survie au Japon à l'usage des filles

Les Occidentales ont quelquefois des problèmes au Japon, difficile à confier même à une bonne collègue. Il y a des tas de choses que vous ne soupçonneriez pas avant de partir et qui peuvent vous empoisonner la vie dans un pays où toutes les filles font du 36-38 (ni plus, ni moins) et ont les cheveux épais et résistants. Sans parler du problème des médicaments et autres protections à une certaine période du mois.

Cheveux : la climatisation, omniprésente dans tout bâtiment japonais, aura tôt fait de les abîmer s'ils sont un peu fragiles. Si vous avez les cheveux naturellement secs, ça va rapidement être l'enfer (pour moi, 3 semaines après mon arrivée, les pointes cassaient déjà sur 5-6 cm). Quant aux shampooings japonais, ils sont agressifs, inadaptés à nos cheveux d'Occidentaux. Ce que j'aurais dû faire : emmener mon propre shampooing. Ce que j'ai fait : fréquenter l'enseigne Body Shop qui sauva la vie de mes cheveux, et par la même occasion de ma peau (super crèmes hydratantes).

Règles : ne cherchez pas de paracétamol au Japon, je n'en ai pas trouvé en 6 mois. Vous trouverez toutes sortes de médicaments censés soigner les douleurs menstruelles, mais un seul est vraiment efficace : le Eve Seiri (il y a aussi un Eve pour les migraines). Prononcez Ivu Sééri. Il y en a dans tous les drugstores. Il faut les prendre par 3 en cas de douleurs violentes et ne pas dépasser 10 comprimés/jour.
Pour les protections : il y a très peu de Tampax (les Japonaises étant naturellement coincées). La seule marque se trouve en drugstores, parfois en konbini, et est assez... enfin, assez peu ergonomique. Je l'ai utilisée, mais si j'avais pu faire autrement... Donc faites vos réserves. Par contre, les protections classiques sont de bonne facture.

Compléments alimentaires : les Japonais ne prennent pas de petites pilules. Les compléments alimentaires se trouvent sous forme de petites bouteilles de jus sucrés aux couleurs bizarres et enrichis en toutes sortes de vitamines et oligo-éléments. Ce n'est pas mauvais. Tous les drugstores ont un rayon frais avec ce type de boissons dont la composition, généralement écrite en anglais, est facilement lisible.

Maquillage : les filles, faites vos stocks ! Même les marques de supermarché type Cézanne, 3 euros le fond de teint, ont la qualité de Shiseido en France. D'ailleurs, là-bas, Shiseido, c'est L'Oréal, et ça se vend en supermarché. Les Japonais sont les champions de la texture ; toutes les femmes mettent du maquillage et cela ne se voit pas. Comme elles ont l'obsession du teint clair, vous trouverez facilement le vôtre. 

Contraception : elle est confidentielle. On utilise des préservatifs, qu'on trouve en drugstore. Il est hors de question de prendre la pilule ; elle est autorisée, mais les filles qui la prennent ont une image de filles faciles. De toute façon, si vous êtes tenté par le vivier local, votre vie sexuelle au Japon a peu de chances d'être florissante car les gens y sont particulièrement coincés. J'ai néanmoins des camarades (hommes !) qui ont bien fait mumuse sur place, profitant à plus ou moins bon escient de l'image idéalisée que transporte tout Occidental avec lui. Quand on est une fille, il faut d'abord venir à bout de la timidité endémique des hommes Japonais. Ce qui n'est pas une mince affaire.

Acné : comme la nourriture est saine, vos boutons ont des chances de disparaître pour peu que vous suiviez le régime local. S'ils persistent, rien ne vous empêche d'acheter un tube de crème lavante anti-acné dans un drugstore. Je n'ai jamais rien vu d'aussi efficace que les anti-acné japonais.